Le Peugeot 5008 GT à l’essai (2/4) : la puissance tranquille

Ректор · 7 февраля, 2018

Maintenant que nous avons fait connaissance avec le Peugeot 5008 GT dans la première partie de notre essai, intéressons-nous maintenant à l’essentiel me direz-vous, son moteur 2.0 BlueHDi 180 S&S, équipé ici de la boite automatique à 6 rapports EAT6. Motorisation proposée exclusivement sur cette finition haut de gamme, elle est également à ce jour la plus puissante de la gamme diesel de la marque, après la disparition il y a 2 ans du 2.2 HDi 200 FAP. Unique motorisation disponible sur cette finition, en attendant nous l’espérons des motorisations essence plus puissantes et distinctives, et notamment le nouveau 1.6 PureTech 180 S&S EAT8.

Nous avons parcouru au volant de ce Peugeot 5008 GT un peu plus de 1500km, sur autoroute, sur des petites routes, mais également en ville, qui nous permettra d’avoir un avis relativement complet sur ce couple 5008 – HDi 180.

Le Peugeot 5008 GT est vraiment Grand Tourisme

Autant le dire tout de suite, le Peugeot 5008 GT s’apparente plus à une routière qu’à une véritable sportive. Ce qui est d’ailleurs en phase avec l’esprit Grand Tourisme, qui désigne à l’origine des véhicules plutôt luxueux conçus pour avaler les kilomètres dans un grand confort plutôt que des machines à drifter. Ce qui est d’ailleurs en phase avec la discrétion esthétique.

Ainsi, si le châssis est dynamique, comme nous l’avions apprécié sur les autres versions lors de notre essai découverte, et permet de se procurer un certain plaisir de conduite sur les petites départementales à virages (sensation accentuée par le volant compact, qui donne l’impression de conduire une voiture plus compacte que ce qu’elle n’est), il n’en reste pas moins très sain, ce qui procure une conduite reposante sur l’autoroute. Un sentiment décuplé avec le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction Stop, inclus dans le Pack Drive Assist, en option à 400€. Nettement plus convaincant que le régulateur actif ancienne génération, une fois activé, il permet de ne plus toucher à aucune pédale, la voiture freinant jusqu’à l’arrêt complet et accélérant automatiquement en fonction du trafic devant soi. Un équipement indispensable si vous faites des grands trajets même de manière occasionnelle.

Au final, le point le moins positif vient du moteur en lui-même, et en particulier son caractère très sage qui aurait mérité d’être un peu plus déluré. Si les performances sont réellement là, avec un 0 à 100km/h exécuté en 9,1 secondes, et un 80-120 expédié en 5,8 secondes, son aspect linéaire peut donner une impression différente. Cependant, le gros point positif se ressent sur la consommation, qui est très raisonnable pour ce type de moteur. Annoncée avec un mixte à 4,8l/100km, difficilement atteignable même en conduite très calme, nous avons, sans faire vraiment attention à économiser, une consommation moyenne d’à peine 7 litres aux 100km. Avec donc la possibilité d’atteindre les 6,5l/100km dans une conduite plus coulée et quotidienne. En bref, un moteur qui offre un bon niveau de performances avec un comportement très sage, qui n’est pas sans rappeler le THP 165.

L’EAT6, en attendant l’EAT8

Ces performances sont également à mettre en parallèle avec la boite de vitesses, où la seule possibilité jusqu’à maintenant était la boite automatique EAT6. Très agréable au quotidien, que ce soit dans sa commande à impulsion électrique Shift & Park by wire, ou à la conduite, même si en conduite très dynamique, elle a tendance à hésiter sur quel rapport choisir. Le Driver Sport Pack, inclus dans le i-Cockpit Amplify, atténue tout de même ce phénomène. Sur les autres situations de conduite, elle offre un comportement agréable, et se fait discrète avec des rapports passés sans à-coups. Mais le must sur son utilisation reste les embouteillages, qui en deviendraient presque un plaisir.

Un sentiment qui sera sans aucun doute oublié avec la nouvelle boite automatique à 8 rapports EAT8, qui offre déjà sur la Peugeot 308 une conduite plus dynamique, et des performances en hausse. Premier aperçu sur le Peugeot 5008, la vitesse maximale qui passe de 208 à 215km/h avec la nouvelle boite de vitesses ! Aussi, si les chiffres d’accélérations bruts ne devraient pas beaucoup évoluer, un gros progrès est à attendre sur les valeurs de reprise

Et en ville ?

Dans les centre-ville et les petites rues, le Peugeot 5008 GT n’est pas forcément dans son terrain de jeu favori, notamment en raison de son gabarit qui commence à être imposant. Pour autant, le volant compact et la direction à assistance électrique rendent le gros SUV plutôt maniable dans les petites rues pavées.

Pour les personnes qui auraient plus de mal à appréhender le volume de la voiture, qui peut être difficile à appréhender avec le long capot horizontal, le Pack City 2, qui offre une caméra à l’avant, peut être très utile, malgré une résolution d’affichage moyenne.

Aussi, la boite automatique EAT6 est véritablement agréable à utiliser en milieu urbain, grâce à une bonne souplesse d’utilisation. Et sur ce point, il n’est pas forcément obligé d’attendre la boite EAT8 pour avoir un meilleur agrément.

Suite de l’essai → Bilan

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